Sylvie

    1910
    37 ans
    Perte stable et progressive de 2 kg chaque semaine

    Il y a plus ou moins trois ans, et après avoir vu le documentaire ‘Fat Head‘ réalisé et produit indépendamment par Tom Naughton, je décidais de tester ses arguments principaux, à savoir que :
    – les aliments que notre espèce mange depuis toujours (environ un à deux millions d’années) ne peuvent pas être responsables des ‘épidémies’ d’obésité, diabète, crises cardiaques, cancers et autres maladies dégénératives apparues relativement récemment,
    – inversement, si ces maladies sont liées à l’alimentation, elles le sont forcément aux aliments apparus depuis peu (céréales depuis environ 10 000 ans, sucre, margarine et huiles végétales de graines depuis un siècle),
    – ce n’est pas l’excès de calories et le manque d’activité qui font grossir, mais l’inverse: le fait de grossir fatigue et donne faim, entraînant une baisse d’activité et un excès d’appétit. Et le vrai déclencheur de la prise de poids, c’est l’insuline.

    En 2008 je pesais plus de 73 kg (plus de 88 cm de tour de taille), graisse corporelle à plus de 28% (l’obésité commence réellement à 30%, le surpoids à 20%), je m’endormais après chaque repas, et j’avais du mal à dormir la nuit. En plus j’avais des reflux gastriques qui m’enrouaient la voix et me faisaient tousser. C’est là que, mes efforts précédents consistant à manger moins gras, bouger plus et limiter les calories ingérées ayant lamentablement échoué (je continuais de grossir en dents de scie, en plus de faire une dépression assez sévère pour m’empêcher de travailler), je me lançais un défi simple: réduire au maximum la quantité de glucides que je mange, supprimer en particulier les jus de fruits et céréales, et compenser avec plus de graisses animales. Cela m’obligeait à contrôler plus précisément ce que je mangeais, donc indirectement à cuisiner beaucoup plus souvent mes propres plats à partir des ingrédients bruts.

    C’était un régime ‘paléolithique’ donc dépourvu de ce qui est entré dans l’alimentation humaine à partir du néolithique : pas de céréale (pain, pâte, bière, pop corn, farines, etc.), pas de légumineuse (soja, cacahuète, lentille, etc.), pas de sucre ou d’huiles industrielles (colza et autres saloperies insipides), pas de plats préparés industriellement ; et un accent particulier mis sur les abats (moelle, foie), avec des viandes bien grasses, des poissons gras (saumon, thon, sardines entières), des légumes et champignons de toutes sortes, préparés le plus souvent possible avec des modes de cuisson lente. En théorie il faudrait aussi retirer les produits laitiers (apparus il y a environ 60 000 ans), mais pour que ce régime soit suffisamment gras je n’ai pas renoncé au beurre et à la crème, au contraire. Une forte supplémentation en vitamine D (nos ancêtres prenaient le soleil toute la journée) est également suggérée (dans mon cas, 5000 à 10 000 UI par jour). Du magnésium aussi, si nécessaire : les sols ayant été progressivement ‘saignés’ de leur magnésium par l’agriculture moderne il en manque dans presque tous les aliments disponibles aujourd’hui, œufs et viande compris.

    Passez-moi l’expression, mais putain quelle claque : perte stable et progressive de 2 kg chaque semaine, plus aucune léthargie, une énergie retrouvée, plus de problème pour dormir, plus de reflux gastrique. Et je n’ai plus jamais même de rhume. En quelques mois je passais à 63 kg, puis un palier pendant un mois, suivi d’une nouvelle perte de poids (environ 1 kg par semaine) jusqu’à mon mariage (je faisais 58 kg, 64 cm de tour de taille). Le plus drôle, c’est que j’ai pratiquement passé toute la période de juillet 2009 à juin 2010 à plat sur un lit : de ma vie je n’ai jamais bougé aussi peu.

    Tout du long, j’ai enfin senti que, pour la première fois de ma vie, je maîtrisais ma santé complètement. C’est un sentiment vraiment libérateur. Le seul inconvénient c’est que ça donne aussi une envie pressante de jeter le premier truc lourd qui tombe sous la main à chaque message “manger-bouger” passant à la télévision. Du coup j’ai arrêté la télé au profit des jeux vidéo. Ne plus regarder les propagandes nouvelles télévisées et autres campagnes de marketing politique réduit de beaucoup le niveau de stress de n’importe quel être humain… et ça, ça ajoute aussi à la qualité de vie.

    Depuis, j’ai réintroduit les pommes de terre dans mon alimentation et stabilisé mon poids à environ 62 kg à long terme. Si je veux maigrir ou grossir, je sais comment faire. Je peux gérer les excès des périodes de fêtes sans le moindre effort… parce qu’en plus, c’est bon comme régime ! Œufs au bacon bien grillé, foie gras, salades d’avocat au saumon, poulet ou canard grillé arrosé de jus bien huileux, petits légumes baignant dans la crème ou le beurre, champignons rissolés… Miam ! Le pain, les biscuits et sucreries ne manquent pas du tout, en fait. Mais le bénéfice le plus important n’est pas de faire le poids que je veux, c’est tout ce qu’il y a autour: la bonne santé. Je n’ai plus mal au genou gauche, plus mal au dos, plus de vision qui fatigue au bout de quelques heures d’écran, je ne déprime plus. Et ça, ça n’a pas de prix.

    Bref, l’expérience est réussie. En fait de ‘régime’ c’est plutôt un mode alimentaire, qui correspond mieux aux besoins humains, d’après mon expérience. Je continue sur cette voie avec plaisir.


    Benjamin
    Expert en nutrition, fondateur et responsable du site Paléo Régime, j'ai découvert cette nouvelle alimentation au cours de mes voyages. Souffrant d'une maladie auto-immune, l'alimentation Paléo a véritablement changé ma vie. En l'adoptant, une grande partie de mes problèmes de santé se sont résorbés. Partager mon expérience avec le plus grand nombre est la raison qui m'a poussé a vouloir créer ce site. Cette alimentation fait partie de mon quotidien et c'est avec grand plaisir que je partage, avec vous, ma passion pour la santé et la cuisine à travers mes recettes et conseils.